Bruno BANON
metteur en scène
Zoran et Vaclav sont inséparables depuis qu’ils sont nés.
Alors que Vaclav est jovial et profite de la vie, Zoran, coincé dans ses questionnements
incessants, se sent enfermé dans le village où il a toujours vécu.
À la mort de sa mère, il décide de partir, de laisser ses amis et son amour de jeunesse.
Sur son chemin, il a des moments de doutes, des périodes sombres, mais différentes rencontres
l’aident à mûrir.
Il fait alors un rêve...
Au-delà de cette quête initiatique, c'est l'histoire d'une belle amitié.
Un spectacle théâtral, poétique et musical.
« L’homme est tiraillé entre deux besoins : celui de la pirogue, du voyage, de l’arrachement à soi-même,
et celui de l’arbre, de l’enracinement, de l’identité. Jusqu’au jour où il comprend que c’est avec l’arbre que l’on fabrique la pirogue ». Mythe mélanésien
C'était presque un rituel. Le dimanche matin, des airs slaves, d'ex-Yougoslavie ou tsiganes, se faufilaient dans les escaliers de notre maison familiale, du salon jusqu'aux chambres, espérant ouvrir nos yeux d'enfants. Ces airs à la fois tristes et joyeux s'imprégnaient en nous pendant notre sommeil. Et tout naturellement ils sont restés gravés dans ma mémoire et dans mon cœur.
Quand je lisais la traduction de certaines de ces chansons et quelques poèmes que j’avais écrits, une histoire se tramait : une forme de quête spirituelle, une recherche du sens de la vie à travers la nature et le message qu'elle délivre à chacun. Alors j’ai décidé de créer des dialogues pour lier le tout, et quatre personnages se sont naturellement dessinés : l’amitié prenait aussi une part importante dans l’histoire.
L'utilisation de six langues pour les chants (tsigane russe, serbe, persan, tsigane roumain, hébreu, bulgare) sur des musiques soit traditionnelles soit de ma composition, est symbolique : symbole de la confusion de Zoran, de sa recherche, de ses rêves, qu’il soit éveillé ou endormi. Il intègre divers langages pour trouver comment se définir lui-même. Nourri de ses différentes rencontres lors de son voyage, il sait désormais la réelle valeur des choses, guidé au-delà même de la mort par l’amitié de Vaclav.
L’accordéon, la clarinette, la guitare, le cajon amènent différentes atmosphères musicales. J’aurais voulu en ajouter tant d’autres ! Il fallait faire un choix mais je n’ai précisé ni l’époque ni aucun nom de pays. Car cette quête, quelle que soit la manière dont elle est réalisée, est commune à n’importe quel être humain en tout temps et en tout lieu.
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